Copie de la Reponse de M. Le Comte D'arbaud, à M. Burt, Sur les deux lettres en datte du 8. et du 10. 9bre. 1777.
[17 Novembre 1777]1
Monsieur.
J'ai reçu par l'officier que j'avois dépeché à vôtre Excellence les deux Lettres2 qu'elle lui à remise en reponse à celles que j'avois eû l'honneur de lui ecrire, La premiere relative à I'acte de violence commis sur les côtes d'une des possessions du Roi mon maitre, par une fregate de Sa Majesté Britannique qui hostilement à mis à Terre des Gens à main armés pour poursuivre et se saisir d'une partie d'equipage, soit Blancs; Mulatres, ou Negres, n'importe la couleur ou la Nation, qui avoient atterir avec l'opinion fondée de trouver un azile assés respecté pour n'y étre pas poursuivi.
Voila quel est l'objet de ma réclamation auprés de vôtre Excellence, et non celui d'une protection accordée personnellement à un homme Imfame, soit Espagnol, ou Corse, pourvû ou non, d'une commission du congrés, consideration qui sont toutes Etrangeres à mon objet qui n'avoit d'autre fin que celle d'obtenir la réparation düe, d'une voïe de fait bien contraire aux ègards et au respect egallement dus à Sa Majesté tres chretienne et qui est capable d'alterer la bonne intelligence qui regne entre nos cours respectives.
Je n'aurois jamais pensé qu'une réclamation aussi juste et aussi fondée put occassionner des personnalités aux qu'elles je ne repond pas pour n'alterer en aucune maniere le respect qui est dû respectivement à nos Places, dont les obligations nous forcent d'entrer dans des détails toujours relatifs aux intertês des deux Nations, sans que nous dussions jamais nous ècarter des ègards personnels que ne pouvons jamais perdre de vüe sans nous manquer réciproquement.
Quant à l'autre qui concerne le Sr. Gordon c'est avec regret que j'ai l'honneur d'assurer vôtre Excellence qu'elle me suppose une conduite et des motifs bien èloignées de mes principes. J'ai donné des ordres, ils ont eté respectées. Le Sr. Gordon en à imposé à vôtre Excellence: la Main forte lui à èté donnée, et il à èté le maitre de Visiter les Magazins du Sr. D'arbousier les effects de tres peu de valeur qu'il avoit fait arrêter lui ont èté offerts quoique envoyés en Don par le capitaine Brown au Sr. D'arbousier qui n'a eû aucune connoissance de la vente de la Cargaison que la cupidité industrieuse de la fraude commune à toutes les Nations, à soustrait aux rècherches du Sr. Gordon ainsi qu'aux précautions justes et Vigilantes que j'avois prises pour les lui favoriser. Il faut pour faire subir un châtiment constater le delit et trouver le coupable, c'est cequi n'a pas èté possible dans l'affaire du Sr. Gordon. Les ordres les plus rigoureux sur la vente des prises ont eté donnés dans toutes les parties de mon Gouvernement; il me seroit même facile de prouver à vôtre Excellence que j'en ai donné de rélatifs à celle de la prise du Sr. Gordon, qui avoient prévenu vôtre réclamation. La fraude à consommé clandestinement ce que le bon ordre avoit voulu sauver, il en est résulté le dégat et la dépradation de la cargaison dont partie à eté jettée à la Mer, sans qu'il soit possible de connoitre les mains dans lesqu'elles I'autre partie à resté.
Il me seroit encore facile de détromper vôtre Excellence sur les certitudes qu'elle me montre que le corsaire qui à fait cette prise, est armé par une compagnie composée des Srs. D'arbousier, Soubies, et autres habitans de la grande terre Isle Guadeloupe. J'ai entre mes mains les preuves les plus authentiques du Contraire, et je les aurois communiquées à vôtre Excellence, si j'avois trouvé dans sa Correspondance à laqu'elle les obligations de ma Place me forcent de repondre, les ègards et les honnestetés dont nous ne devons n'y l'un n'y l'autre nous ècarter. J'ai l'honneur d'être &a.
pour copier.
D'arbaud
[Translation]
Copy of Comte d'Arbaud's Reply to Mr. Burt's two letters dated 8 and 10 November 1777.
Sir.
[17 November 1777]1
I have received, via the officer I had sent to your Excellency, the two letters2 your Excellency handed to him, in response to those letters I had had the honor of writing to you. The first letter pertains to the act of violence committed on the coasts of one of the possessions of the king, my master, by a frigate of His Britannic Majesty, which with hostile intent put armed men ashore to pursue and seize a part of the crew—whether whites, mulatoes or negroes, neither the color nor the nationality was important—who had gone ashore with the justifiable idea of seeking asylum that would be sufficiently respected so as not to be followed there.
That is the subject of my claim to your Excellency and not for protection personally granted to an infamous man, whether a Spaniard or a Corsican, whether or not provided with a commission of the Congress. These are considerations foreign to my objective, which has no other purpose than to obtain the compensation due for an attack truly contrary to the consideration and respect equally due to His Most Christian Majesty, which is capable of modifying the good relations that exist between our respective courts.
I should never have thought that such a fair and justifiable claim could cause personal remarks to which I do not respond in order not to alter, in any way, the respect due our positions whose responsibilities compel us to enter into details always related to the interests of our two nations, without our ever having to set aside the personal regards that we can never lose sight of without our being disrespectful to each other.
As for the other letter that pertains to Mr. Gordon, it is with regret that I have the honor of assuring your Excellency that he credits me with a conduct and motives far removed from my principles. I have issued orders and they have been respected. Mr. Gordon has imposed on your Excellency; assistance was given to him, and he was enabled to inspect Sieur d'Arbousier's warehouses. The items of very little value that the latter had had seized were offered to him although they had been given as a gift by Captain Brown to Sieur d'Arbousier who had known nothing about the sale of the cargo which a persistantly active desire to defraud, common to all nations, concealed from Mr. Gordon's searches as well as from the just and vigilant measures I had taken to facilitate his searches. In order to inflict a punishment, it is necessary to confirm the violation and to locate the guilty party. This has been impossible in Mr. Gordon's case. The strictest orders relating to the sale of seized property have been issued throughout my government. It would even be easy for me to prove to your Excellency that I gave orders relating to seizure of Mr. Gordon's property, which had anticipated your claim. Fraudulent acts have accomplished clandestinely what good order had tried to save. As a result of these acts the cargo has been damaged, looted, and a portion of it thrown into the sea without it being possible to learn in whose hands the remaining portion was.
It would be even easier for me to enlighten your Excellency on the evidence you have shown me that the privateer making the seizure was equiped with weapons provided by a company composed of Sieurs d'Arbusier, Soubies and other inhabitants of Grande Terre, Guadaloupe. I have in my hands the most authentic evidence proving the contrary. I would have forwarded it to your Excellency if I had found in your correspondence—to which the responsibilities of my position force me to respond—the considerations and courtesies of which neither you nor I should lose sight. I have the honor of being, &a..
Signed Comte d'arbaud
COPY
D'arbaud