à fontainebleau 11 8bre. 1777.
J'ai reçu, Monsieur, la Lettre que vous m'avez ecrite Le 6 de ce mois pour m'informer de l'arrivée dans la Rade du Port Louis, des deux frégates anglo-américaines, Le Raleigh de 26 Canons, Capne. Thomsein, et l’Alfred de 20 Canons, Capne. Elechia Henman, et des deux navires de Commerce, pareillement Anglo-américains, Venus sous l'escorte des deux frégates et chargés d'environ 200 Tn de Sucre et de Rhum.1 Vous aurez soin de faire constater par des procés verbaux les réparations dans les deux frégates peuvent avoir besoin pour être mises en état de reprendre la Mer, et vous leur ferez fournir, en payant, les secours de subsistance et autres qui leur seront necessaires; mais vous veillerez exactement à ce qu'il ne soit embarqué sur ces Bâtimens aucuns effets ou munitions de guerre, et à ce que, conformement aux traités, ils ne restant dans le port que le temps absolument necessaire pour se réparer et pouvoir à leurs besoins. Vous aurez soin de me rendre compte des moyens que vous aurez mis en usage pour accélérer leur départ.
à régard des deux navires Chargés de Sucre et d Rhum vous les laisserez jouir tranquillement de la liberté du Commerce que Sa Majesté accorde dans Ses Ports à toutes les nations. je Suis [&c.]
[Translation]
Fontainebleau, 11 October 1777.
I have received, Sir, the letter that you wrote to me on the 6th of this month, informing me of the arrival in the roadstead of Port Louis of the two Anglo-American frigates, Raleigh, of 26 guns, Captain Thomsein, and Alfred, of 20 guns, Captain Elechia Henman, and of the two merchantmen, also Anglo-American, arrived escorted by the frigates and laden with almost 200 tons of sugar and rum.1 You will take care to verify by means of official reports the repairs to the two frigates, putting them in a condition to put to sea again, and you will furnish them, for payment, provisions and others assistance that they will need, but you will keep a close watch so that there will not be embarked on these ships any warlike supplies or munitions, and so that in accordance with the treaties, they only remain in that port for the time absolutely necessary to make repairs and to fill their needs. You will take care to report to me the means that you use to speed their departure.
In regard to the two ships laden with sugar and rum, you will allow them to enjoy calmly the freedom of trade which His Majesty grants to all nations in his ports. I am [&c.]
de sartine