Monseigneur—

Dans la croisière que je viens de faire, J'ai Alé a marie galante pour y faire du Bois. J'y ai Trouvé la diligente Commandée par m" duchilleau.¹ cet officier a vint rencontré a la mer le v^au. Le portland L'amiral young n'y Etait pas—ils Se parlerent & Se Separerent. Un petit coup de vent que j'ai Essuié avait Endomagé le mât de mizene du portland & l'avait obligé de venir mouiller le quatorze de mars a marie galante ou m^r. duchilleau Etait mouillé. Quand il apperçeut le v^au. Il Envoia prendre par Sa chaloupe une goualette construction anglaise & L'a fut mouiller a Costé de lui de peur que L'anglais ne S'en Empara. Ces messieurs prennent tous les B^te. Des prize quioque ce Soient des français qui les aient achelés. M^r. duchilleau S'est Conduit parfaitement Bien. Le dimanche quinze le portland fut routte pour antiques. 

Mr. Demontbas² Comm^dt. La corvette L'etourdie mouillé a S^t. pierre pour l'ordre &c la police de la radde. Entendit tirer du Canon le dix neuf de mars du Costé du prescheur il fila ses Cables sur le champ et arriva assez a temps pour Empescher un Bateau insurgent d'estre pris. Il s'eut Eté cependant Sans L'etourdie quoique la Batterie du prescheur fut Beaucoup de feu. Ces Batteries de Terre ne peuvent faire de mal qu'a ceux qui sont mouillés dessous, & Sans des Batiments de guerre on ne peut pas faire respecter les costes, ny leur donner protection. 

M^r. de montbas² a chassé la fregatte anglaise Jusques a la grand anse de la domingue aprez quoy il Est revenu prendre son poste dans la radde de St. Pierre ou m^r. le marquis de Bouillé m'a prié d'avoir tourjours une fregate J'ai choisi m^r. de montbas pour ce la parce que officier Est tres Capable de remplir ce poste que Sa corvette Est trop petite pour aller croiser. Il En faudrait une pareille a la radde de la Basse Terre a la guadeloupe. 

Les anglais ont deux v^aux. De guerre & six fregattes ou Corvettes.

Les hollandais ont dans ces mers trois v^aux. De guerre & deux fregattes commandés par l'amiral Comte de Byland. Je suis [&c.] 

[Translation]

Fort Royal, 1 April 1778

My Lord 

During the cruise I just completed I went to Marie Galante to obtain wood. There I found the Diligente, commanded by Mr. Duchilleau.¹ This officer had met at sea the ship of the line Portland. Admiral Young was not aboard. They spoke to each other and separated. A small storm I experienced damaged the Portland's mizzenmast and obliged it to anchor on the fourteenth of March at Marie Galante, where Mr. Duchilleau was moored. When he sighted the ship of the line he sent for his longboat, a small schooner built in England, and had it moor alongside for fear that the Englishman might seize it. These gentlemen take all boats prize, regardless of their purchase by the French. Mr. Duchilleau did perfectly well. On Sunday the fifteenth the Portland was on course for Antigua. Mr. De Montbas, commanding the corvette Etourdie, moored at St. Pierre to keep law and order in the anchorage, heard gunfire on nineteen March on the Precheur side. He veered his cables at once and arrived in time to prevent the capture of an Insurgent vessel. It would have been captured, however, without the Etourdie, although the Precheur Battery fired much. These shore batteries can harm only those moored under them, and without warships one cannot have his coast respected, nor give it protection. 

Mr. De Montbas² chased the English frigate as far as the Grand Bay of Dominica, after which he returned to take his station in St. Pierre Anchorage, where the Marquis de Bouillé begged me to keep a frigate at all times. I chose Mr. de Montbas for that because this officer is very capable of filling the billet, and his corvette is too small for cruising; there is need of a similar one in Basse Terre anchorage, Guadeloupe. 

The English have two ships of the line and six frigates or corvettes. 

The Dutch have in these seas three ships of the line and two frigates com manded by Admiral Count de Byland. I am [&c.] 

The Chevalier De Dampierre